Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE), nouvelles contraintes pour les syndics de copropriété

Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE), nouvelles contraintes pour les syndics de copropriété
6 mars 2013 g.depresle@altinum.fr

Alors que Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, a annoncé le 26 février dernier à l’assemblée nationale un doublement des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) pour la période 2014-2016, les syndics de copropriétés vont devoir de plus en plus intégrer cette source de financement dans leurs devis de travaux. Ils craignent déjà la charge de travail supplémentaire que devrait générer cette nouvelle activité.

Lors d’une session de questions/réponses à l’assemblée nationale le 26 février dernier, Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, a annoncé « pour la troisième période 2014-2016, un doublement des obligations et donc du niveau des certificats d’économies d’énergie ». Les travaux de rénovation dans les copropriétés (isolation, chaudières, robinets thermostatiques, fenêtres…) vont donc continuer à bénéficier de cette prime non négligeable, puisqu’elle peut représenter entre 5 et 40 % du montant des travaux. Mais les syndics, qui vont devoir de plus en plus intégrer cette source de financement dans leurs devis de travaux, craignent déjà une charge de travail supplémentaire générée par cette nouvelle activité.

Les syndics de copropriétés, dans leur rôle de conseillers, vont devoir informer leurs clients sur cette aide et surtout l’intégrer dans leurs devis. Cette tâche n’est pas si triviale. En effet, si le gouvernement impose aux fournisseurs d’énergie (appelés les obligés) le versement d’une prime, ces derniers sont en revanche tout à fait libres d’en définir le montant qui varie donc d’un obligé à l’autre. Les primes évoluent également dans le temps en fonction du cours des CEE donné sur le registre national. En conséquence, comme les syndics mettent en concurrence les différents prestataires, ils devront aussi comparer pour chaque opération de rénovation les offres de primes des différents obligés et les soumettre aux copropriétaires.

Le syndic devra également veiller a bien différencier le montant des travaux de celui de la prime. En effet, certains installateurs, qui ont un partenariat avec un obligé, déduisent directement la prime du coût des travaux sur leurs devis. C’est donc leur rôle d’impartialité et d’indépendance que les syndics doivent ici démontrer face aux obligés.

Certains syndics, qui avaient signé des partenariats d’exclusivité avec des obligés, voient ce modèle remis en cause à la fois par les conseils syndicaux des copropriétés, qui souhaitent avoir une information indépendante sur les offres, et par la difficulté d’obtenir des primes pour tous les travaux, car les obligés préfèrent financer les opérations leur rapportant le plus grand nombre de CEE.

François Amadei, fondateur de NR-PRO (www.nr-pro.fr), comparateur indépendant des primes CEE, le confirme : « Nous avons un nombre croissant de syndics qui utilisent le comparateur de primes. »

« La prise en compte des CEE dans notre travail au quotidien est devenue une nécessité pour fournir un meilleur service à nos clients. Ils apprécient que nous apportions une solution de financement de façon totalement indépendante des obligés. Cela nous permet d’afficher notre neutralité et notre volonté de défendre leurs intérêts », ajoute Véronique Madelrieux-Ginet, dirigeante du cabinet Ginet, un gestionnaire de copropriétés en Rhône Alpes qui utilise la plate-forme NR-PRO.

Article Business Immo
www.businessimmo.com

 

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